Journal du 6 avril
Les plaies d’Égypte et d’ailleurs
Comme c’est bientôt Pessah, (la Pâques juive), il va être question dès le 8 avril de la sortie d’Égypte, de la fuite hors de l’esclavage, de la liberté et bien sûr, des plaies. C’est d’actualité. Je rappelle que Moïse demande à Pharaon de laisser partir son peuple qu’il asservit, et que Pharaon refuse. Pour le faire céder, des fléaux de plus en plus terribles frappent l’un après l’autre l’Égypte : les eaux de la rivière changées en sang, les grenouilles qui infestent le pays, les moustiques, la vermine, la mort des troupeaux à cause de la peste, les ulcères et les pustules, la grêle et « du feu en plein dans la grêle » qui détruisent les récoltes, les sauterelles qui dévorent ce qui en reste, les ténèbres et la mort des premiers-nés.
La plaie : par les temps qui courent, voilà un concept bien utile, plus clair à mon avis que « catastrophe » ou « effondrement ». Plus clair aussi que « crise ». En hébreu, le mot utilisé est « macah » מכה, c’est-à-dire un coup. C’est quelque chose qui vous tombe dessus et qui vous bouffe le corps, indirectement en vous privant de nourriture ou directement par la vermine, la peste, les bubons et les ulcères. Quelque chose qui vous frappe.
Les plaies dont Adonaï frappe les Égyptiens sont parfaitement anthropiques et anthropocentriques. Ce qu’elles détruisent, c’est le monde égyptien à cause de sa cruauté et de son injustice, celle d’avoir réduit les « fils d’Israël » en esclavage.
Voilà un premier fil à tirer. Les plaies sont très sélectives. Par exemple, dans l’Exode (7-10), elles détruisent tel peuple et pas tel autre, les animaux domestiques et non les animaux sauvages, les eaux du Nil mais pas celles des autres rivières, les récoltes précoces, le lin et l’orge, mais pas le froment et l’épeautre qui bourgeonnent plus tard dans la saison. Alors que le registre de la catastrophe évoque la fin du monde et la destruction de toute chose (c’est ce que m’avaient évoqué les mégafeux), les plaies sont réservées à la terre des hommes, adama, terre cultivée, civilisée, ensemencée de graines, de filiation, de cités. Les grenouilles et les sauterelles ne sont pas concernées. La planète Terre non plus. Elle nous précède de 4,5 milliards d’années et persistera quoi qu’il advienne de notre monde connu et habité. Le dérèglement climatique et la possible disparition de l’espèce humaine ne lui font courir aucun risque.
Deuxième fil : je trouve aussi très éclairante l’idée que les plaies vous frappent à cause de quelque chose dont vous êtes responsable. Contrairement à l’atmosphère mécaniste qui entoure le concept de catastrophe (les catastrophes s’enchaînent, l’une entraîne l’autre, la nature s’emballe) et celui d’effondrement (on compare souvent la décadence d’une civilisation à un terrible effet domino), la série des dix plaies n’est pas une réaction en chaîne. Comme le dit le Rabbin Berechiah, « Dieu a recouru à une tactique militaire contre les Égyptiens[1] ». C’est très instructif.
Les plaies sont justifiées par une mauvaise conduite bien précise : le refus de libérer un peuple esclavagisé dans le but de fabriquer des briques destinées à la construction les édifices les plus durables et les plus emblématiques de la civilisation égyptienne, et de s’enferrer. (Soit dit en passant, les fils d’Israël ne travaillent pas dans les champs.) Elles peuvent donc être prévenues par un changement de conduite : ici libérer les esclaves, extirper le recours à l’asservissement hors de l’image de soi. La série des dix plaies est une escalade qui se poursuit en gros pendant un an : chaque plaie est proportionnelle au degré d’entêtement de Pharaon et donc à la nature de son crime, qui est d’autant plus grand que juste avant l’intervention libératrice d’Adonaï, il a fait preuve de sadisme vis-à-vis des esclaves : il a ordonné à ses « harceleurs » de leur interdire l’accès à la paille pour la cuisson des briques tout en exigeant que le nombre prévu soit livré. Comme les fils d’Israël ne parviennent pas à ce que le compte y soit, ils sont battus. Frappés, justement. Comme le dit le Talmud : « Les Égyptiens ont été cuits dans le même pot que celui dans lequel ils ont fait cuire les autres » (Soṭah 11a).
Depuis la nuit des temps, les rabbins et autres étudiants de la Bible appliquent le sens des textes à l’actualité du moment et les commentent en assumant les déplacements, les amendements, les interprétations plus ou moins libres qui sont nécessaires, — effectuant le mouvement inverse au « saut du tigre dans le passé » (W. Benjamin) — puisqu’il s’agit de sauter du passé dans le présent. Eh bien, l’idée de plaie me donne une bonne occasion de le faire. Je m’y risque en parfaite néophyte, à l’aide de la traduction merveilleuse (c’est le mot) d’Henri Meschonnic, sous le titre Les Noms[2]. C’est à cette traduction que j’emprunte tous les termes de ce passage : Adonaï, fils d’Israël, fléau, plaie, pierre, etc.
Le coronavirus SARS-CoV-2, pour ne citer que lui, est une plaie — d’autant que, littéralement, les plaies se traduisent par des maladies, ce qui implique un terrain favorable, de la prévention dans l’idéal, des soins. Il ne s’agit ni de catastrophe ni d’effondrement, de calamité ou de désordre. Ni même de punition. Une plaie (ici une sorte de retournement de la nature contre des relations humaines détraquées à son endroit, qui frappe en particulier les premiers nés, c’est-à-dire les personnes les plus âgées) est une conséquence qu’en bon pragmatiste, on devrait prendre comme point de départ de nos raisonnements et stratégies futures. La maladie que ce virus engendre, le Covid-19, est lui aussi un effet déplorable, mais pas fatal, car l’expérience que nous en faisons a justement la qualité des effets des plaies en général, celle de pouvoir porter vers une remédiation.
Pharaon a le choix : c’est à cause de son entêtement à ne pas reconnaître la puissance du dieu de Moïse lors du premier miracle destiné à le convaincre — la transformation en dragon du bâton qu’Aaron, le frère de Moïse, jette à terre —, qu’advient la première plaie : les eaux de la rivière dont dépend toute chose, qui se transforment en sang. Il serait alors temps de changer son fusil d’épaule. Mais Pharaon persiste, il fait venir un magicien de son bord qui lui aussi parvient à transformer un bâton en dragon au moment où il frappe (comme une plaie) le sol. Plus ça va, et plus son cœur s’endurcit. Malgré les grenouilles, la vermine, les furoncles, etc., il devient de pierre, entraînant son peuple vers la perdition. La vie le quitte déjà. Un cœur de pierre est un cœur qui ne bat plus.
En ce qui concerne notre affaire, il faut distinguer deux niveaux : celui du virus et celui de la maladie. Le virus est sans doute naturel, au sens où il est présent chez certains animaux « hôtes » ou « réservoirs », mais les chaînes de transmission auxquelles il s’est adapté pour franchir la « barrière d’espèce » et passer à l’homme ne le sont pas. Ainsi que j’en ai déjà parlé dans ce journal il y a quelque temps, de nombreuses études concernant la corrélation entre la pandémie actuelle et la crise écologique dont les activités humaines sont responsables, détaillent en effet les connexions entre la destruction de l’habitat des animaux sauvages et la promiscuité avec ceux-ci ; le fait qu’il est dans la logique même du virus de profiter très avantageusement de l’expansion planétaire de l’espèce humaine, hôte de choix ; l’accélération des mutations virales sous l’effet des bouleversements écologiques, etc.
Voilà pour le grand-angle. En zoomant, les liens de cause à effet entre de mauvaises pratiques et le Covid-19 semblent aussi directs et limpides que dans les temps bibliques dont l’Exode fait le récit : la maladie qui met le monde humain à genou et conduit au confinement pendant des semaines de 4 milliards d’individus serait liée au traitement inqualifiable des animaux sauvages exotiques braconnés dans des proportions industrielles (les usages anciens et locaux ne sont pas concernés, je reviendrai sur ce point un autre jour), enfermés dans des cages, vendus vivants ou morts pour être mangés dans des proportions également industrielles, y compris en France ou en Belgique, sous une forme ou une autre. Dont les pangolins (leur nom vient du mot malais pengguling : « enrouleur », parce qu’ils se mettent en boule dès qu’ils s’inquiètent) : ces bêtes africaines et asiatiques dont j’ai découvert l’existence à l’occasion de la crise cadrent d’autant mieux avec la grille d’analyse biblique qu’elles semblent sorties tout droit d’un autre âge et provenir d’une époque à laquelle l’espèce humaine n’existait pas encore.
Je dois dire en passant qu’ayant pu observer de près grâce à un magnifique documentaire dont j’ai hélas perdu la trace le comportement de divers pangolins, petits et grands — dont j’ai appris qu’ils se déplacent, avec toute leur quincaillerie sur le dos, un peu comme des kangourous qui ne pourraient pas sauter, trottant gentiment sur leurs pattes arrière tandis que leurs petites pattes de devant restent en l’air —, ma tolérance vis-à-vis de leur utilisation a baissé d’un cran. Et quand paraissent à l’écran les images d’un nombre infini de cadavres fantomatiques enroulés sur eux-mêmes, attendant le convoi qui va les emporter au loin, près des amateurs de leur chair et de leurs écailles, c’en est trop. Il suffit de taper dans un moteur de recherche quelconque « pangolin-trafic » pour apercevoir un spectacle qui mérite, so to speak, une punition, une plaie en l’occurrence.
Même s’il n’est pas certain à l’heure actuelle que le pangolin soit l’animal hôte d’un coronavirus qui s’est transmis à l’homme sous la forme du SARS-CoV-2, on sait par contre qu’il est porteur de virus étonnamment proches alors même qu’il n’a pas été mordu par une chauve-souris[3]. Certains chercheurs soupçonnent que la contamination serait venue de serpents. Ceci étant, comme ces animaux, qui se trouvaient eux aussi dans des cages du marché de Wuhan, mangent des chauves-souris et entrent dans la composition de certains plats chinois, la confirmation de cette dernière hypothèse ne changerait rien à l’affaire des plaies[4].
Mais je poursuis le fil de mon analogie. D’après ce que j’ai compris, il est possible d’éviter la plaie suivante que serait en l’espèce une nouvelle maladie zoonotique provoquée par la nouvelle mutation d’un coronavirus, dont les candidats à la migration sont apparemment nombreux. Rien que chez le pangolin, il a été possible d’en identifier 5 ou 6 qui partagent 85 à 99 % des gènes de celui qui nous infecte actuellement.
Très schématiquement, afin d’éviter une plaie supplémentaire, il faudrait d’abord que nous parvenions illico à remettre de la distance par rapport aux animaux sauvages, à cesser de détruire leur habitat et de nous installer dans le leur. Il faudrait, métaphoriquement parlant (car je ne vais pas identifier les animaux et les hommes) que nous libérions les animaux de la captivité et de l’esclavage, car le monde que nous avons créé pour eux est celui de l’Égypte biblique (il n’y a aucune prétention historique dans mes propos). Je renvoie sur ce point à l’excellent article de Jared Diamond et Nathan Wolfe, « Le prochain virus » paru dans AOC-media le 23 mars 2020, qui explique le rôle clé des marchés d’animaux sauvages dans ce qui nous arrive et l’urgence que les autorités chinoises (ainsi sans doute que celles d’autres pays) les interdisent sérieusement.
Et il faudrait aussi que nos hôpitaux soient mieux protégés des dérives imposées par les compétitions internationales dans le domaine de la recherche, qu’ils soient mieux financés et mieux équipés pour les patients comme les soignants pour ceux qui y travaillent, que les gens en général soient mieux préparés, que nous soyons plus solidaires, plus conscients des risques que nous nous faisons courir les uns aux autres, que nous ayons des masques (c’est incroyable que nous n’en ayons toujours pas), du gel hydroalcoolique (on m’a dit qu’il est à nouveau disponible mais pas partout en très petites quantités), des tests et des habitudes de préservation collective du genre de celles dont les Sud-Coréens ont fait preuve.
Ce que je dis là du pangolin et de ses proches, je peux l’étendre à de nombreuses autres situations, et bien sûr, à une tout autre échelle, à la crise écologique dont « nous » (il faudrait beaucoup nuancer) sommes les responsables et les victimes.
Car les plaies sont des signes : voilà un troisième fil. Ce ne sont pas des preuves, des indications fermes, des conclusions de processus anciens, des punitions divines. Ce ne sont pas non plus les étapes d’un cours caché de la nature, les stades d’une évolution « nécessaire », la manifestation d’un processus irrépressible. Non, ce sont des signes. Et le propre d’un signe, c’est d’être déchiffré. Il faut le lire et le comprendre. Le signe n’annonce rien, il signale quelque chose qui est déjà là mais qu’on ne voit pas. Son rôle est d’attirer l’attention : par exemple, la fièvre et la toux sèche sont des signes du Covid-19. Mais ils sont variables d’une personne à l’autre et peuvent être mal interprétés, par exemple à cause de l’angoisse qui les amplifie ou de la négligence qui fait les mépriser. La démarche d’interprétation des signes est par définition tâtonnante, expérimentale, personnelle aussi, avec l’appui de ceux qui peuvent vous faire profiter de leur expérience et de leurs connaissances.
Dans l’Exode, Pharaon ne veut pas lire les signes. Ce n’est pas qu’il n’y croit pas. Il est dans le déni. Il refuse aux plaies la qualité de signe et les assimile à un numéro de magie dont ses ensorceleurs eux aussi sont capables. D’ailleurs, un ami vient de m’apprendre que le mot utilisé en hébreu quand la parole est donnée à Pharaon est celui, non de « frappe » mais de « miracle ». Pour avoir raison et garder le pouvoir, il accuse Moïse de charlatanisme. Et il ment. Il promet à plusieurs reprises de libérer les fils d’Israël et quand les effets de la plaie qui a frappé son pays s’estompent, il revient sur sa parole. Son cœur « s’endurcit ». Alors frappe une nouvelle plaie, jusqu’à l’anéantissement total, quand Pharaon ayant déjà tout perdu lance son armée à la poursuite des fils Israël et finit ses jours englouti dans la mer rouge.
Il y aurait encore de nombreux fils à tirer de cette histoire. Dont celui-ci : l’Égypte n’est pas une démocratie. Le drame se joue entre quelques personnages : Pharaon qui tire les ficelles, Moise qui parle pour son peuple plutôt indiscipliné, et Dieu qui lui donne un coup de main pour faire plier la volonté de Pharaon et pour accoutumer les fils d’Israel à obéir au bon maitre et non au mauvais. Pharaon parle en fonction de son « cœur » qui ne bat que pour lui, et finalement ne bat plus. Moise représente les interets de son peuple, Pharaon ne semble représenter que les siens, voire, à la longue, ne représenter aucun intérêt du tout. Les raisons pour lesquelles il s’entête à ce point sont assez mystérieuses. En y réfléchissant, j’ai repensé à une conversation que j’avais eue « à la fac » avec Robert-Vincent Joule, l’auteur de Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens. Il m’avait expliqué que, selon lui, si nous sommes manipulables, c’est que nous nous manipulons nous-mêmes : quoi de plus psychologiquement coûteux que de renoncer à une décision, faire marche arrière ou demi-tour, ne plus attendre le bus qu’on attend depuis déjà 10 minutes, etc. ? C’est à cause de notre réticence à interrompre ce dans quoi nous nous sommes nous-même engagés que nous sommes à la merci de quiconque nous engage dans une activité quelconque, ne serait-ce qu’en nous demandant l’heure ou une cigarette (technique bien connue des mendiants et des voleurs à la tire, que vous pourrez transposer très facilement à toutes les situations où vous êtes « harponné » par quelqu’un qui sait y faire, du marchand de tapis au bon communiquant politique).
Sans sous-estimer ses habitudes, ses intérêts financiers, symboliques, politiques, peut-on penser de Pharaon qu’il a été pris au piège de la direction qu’il a donnée à son esprit au départ ? C’est à cet endroit qu’apparaît l’un des nombreux avantages du système de l’élection non pas divine, mais démocratique, — en même temps que quelque chose de faisable pour chacun : un dirigeant élu ne peut s’enferrer dans une action au point de compromettre celle qui en général, est la principale à ses yeux : sa réputation, voire sa réélection. Il ne peut maintenir sa position au risque de cabrer la majorité. De là vient « le pouvoir du peuple ». Mais ce pouvoir est aussi celui dont disposent les citoyens non seulement pour porter aux fonctions dirigeantes des individus plus enclins à la discussion qu’à l’entêtement, mais aussi, en amont, pour infléchir leurs propres croyances de manière à lire les signes relatifs aux situations dans lesquelles ils sont pris, ou partie prenante, et bien sûr à agir politiquement, ou autrement, en conséquence.
Pour revenir à notre situation, je pense qu’il y a dans les circonstances présentes quelque chose qui ressemble à de la pierre. Beaucoup de gens le craignent. La peur d’un retour au point de départ après le confinement s’exprime dans la presse, chez mes amis, dans mon entourage plus vaste. Je l’entends dire plusieurs fois par jour. Un ami m’a raconté aujourd’hui pour preuve de la constante atterante des gens, dont il ne s’excluait pas, qu’après une période de grande retraite collective consacrée à une méditation intense, pratiquée 10 heures par jour pendant un mois, il n’avait pas fallu beaucoup plus de 24h pour que chacun des participants retrouve ses préoccupations habituelles et son tempérament d’antan, comme si rien ne s’était passé. Ce genre de témoignage est un peu décourageant. Où se trouve le ressort du changement, individuel ou social ? L’entêtement serait-il partout, à toute échelle, logé dans les tréfonds de toute organisation culturelle ? Le Covid-19 est un signe qui succède, on l’a dit et redit, à plusieurs autres appelés, Ebola, Sras, Mers, etc. Et nous voilà avertis par des infectiologues que d’autres maladies sont en réserves. Les mêmes remarques valent pour le dérèglement climatique dont les spécialistes égrainent les signes depuis des dizaines d’années sans que les gouvernants ni ceux qui les élisent en majorité, il faut le dire, ne les écoutent.
Pour retrouver l’échelle du pangolin, j’ai cru comprendre que, sur le front des marchés d’animaux, les cœurs sont aussi très endurcis. J’ai lu hier que « selon l’association Robin des bois, qui suit particulièrement le trafic de la faune et de la flore sauvages, la douane de Malaisie a saisi le 31 mars 2020 à Port-Klang, en Malaisie, 6,16 tonnes d’écailles de pangolins d’une valeur estimée à 17,9 millions de dollars étasuniens, soit 2.900 $/kg. La destination finale ne pouvait être que la Chine … cette expédition a été organisée entre des trafiquants africains et des revendeurs chinois début 2020 après le déclenchement de l’épidémie de Covid-19 en Chine et l’émergence de la pandémie[5]. »
Alors, si les promesses ne sont pas tenues, si l’entêtement des massifs intérêts acquis persiste, si nous, les citoyens « ordinaires », ne parvenons pas à infléchir les décisions de nos pharaons, quelle sera la prochaine plaie ?
[1] Je trouve cela dans une page passionnante de l’encyclopédie du judaïsme, http://www.jewishencyclopedia.com/articles/12202-plague
[2] Henri Meschonnic, Les Noms, traduction de l’Exode, Desclée de Brouwer, Paris, 2003.
[3] Lam, T.T., Shum, M.H., Zhu, H. et al. Identifying SARS-CoV-2 related coronaviruses in Malayan pangolins. Nature (2020). https://doi.org/10.1038/s41586-020-2169-0
[4] https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/les-serpents-nouveaux-suspects-dans-l-epidemie-coronavirus-en-asie-54011#dossier-54070
[5] https://reporterre.net/Le-trafic-de-pangolin-se-poursuit-malgre-le-coronavirus